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Pic de Saint-Barthélemy à partir de l'Etang de Moulzoune.
En 2 jours (avec nuit sommet).

 

Age: A partir de 9-10 ans, selon l'entrainement

Durée:
jour 1 : 4 heures (montée)
jour 2 : 3 heures 30 (descente)
Ces horaires sont donnés pour des marcheurs "normaux" et peu chargés, en comptant de courts arrêts.
Dans ce descriptif, la nuit est passée au sommet du Pic de Saint-Barthélemy où l'on trouve un orri (2 places) et un emplacement pour une tente 2 places. Pour dormir dans l'orri, prévoir une bache ou une couverture de survie épaisse à poser sur le sol en terre parfois humide. Voir aussi l'équipement nécessaire à la page: [nuit sur le Pic]

Dénivelé: 1350 m environ.

Difficulté: Randonnée agréable et accessible, pas difficulté particulière. Un court passage nécessitant de mettre les mains à proximité du dernier sommet secondaire (coté 2276 m) sur la crête nord du Pic. Sentier très bien balisé (jaune) tout du long.
Dans tous les cas, l'usage de bâtons et de solides chaussures de randonnées est recommandé.
Le dénivelé assez important (1050m), conjugué au fait qu'il faut porter le couchage explique que cette randonnée est indiquée à partir de 9/10 ans.

Balisage: le sentier est très bien balisé (marques jaunes très fréquentes)
Il faut simplement faire attention, à la montée, à quelques bifurcations qui néanmoins ne sont pas ambigües.

 

Description générale:

 

Pour avoir arpenté ce sommet sous presque tous les angles, je trouve que cette ascension du Pic de Saint-Barthélemy par sa crête s'étirant au nord, est l'approche la plus grandiose et la plus intéressante de toutes. Le parcours débute dans une magnifique hêtraie, puis après l'Etang de Moulzoune, s'élève jusqu'aux crêtes pastorales en passant par les vestiges de la mine de talc de Fangas (ruines, chariots,...). Une fois parvenus sur la ligne de crête, c'est un panorama grandiose sur la plaine, les Corbières, la Montagne Noire qui nous accompagne jusqu'au sommet. Le paysage de ces crêtes peu fréquentées est, lui aussi, magnifique avec ses vastes étendues de paturages, de bruyères, de myrtilles, parsemées de bosquets. Plus haut, vers 2100 m, ces espèces cèdent peu à peu le terrain à l'herbe rase et au rocher. Le cheminement restant constamment à cheval sur la crête, cet itinéraire permet de découvrir les lacs qui se nichent au nord-est du Pic: Etang des truites, Etang du Diable, et Etang Supérieur. La dernière centaine de mètres de dénivelé se déroule dans un cadre presqu'entièrement minéral. La descente s'effectue par le même itinéraire.

Le Pic de Saint-Barthélemy (2348 m) vu de sa crête nord.
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Itinéraire:

 

Accès en voiture:

Après le Village de Montferrier, poursuivre la montée jusqu'à l'embranchement entre la route de Montségur et la route de la station de ski des Monts d'Olmes. Tourner à droite pour emprunter la route des Monts d'Olmes. A 5.1 km après ce carrefour, quitter la route pour prendre sur la gauche la "route forestière de la mine". C'est une piste non goudronnée, mais carrossable (vitesse limitée à 30 km/h) et ouverte au public. A mi-chemin, remarquer les magnifiques points de vue sur le châteu de Montségur. Suivre la route forestière sur 3.1 km pour arriver au parking, situé dans le creux du vallon de Moulzoune bien avant le terminus de la route. Si la partie du parking située directement au bord de la piste est complète, d'autres emplacement sont disponibles car le parking est étagé vers le haut et vers le bas.

 

(0h00 - 1300 m) Parking

A partir du parking, emprunter à pied la large piste qui remonte le vallon en direction de l'Etang de Moulzoune. Cette piste est plus abrupte et moins carrossable que celle qui vous a mené jusqu'au parking, mais si vous êtes équipé d'un véhicule tout terrain, vous pouvez encore l'emprunter, jusqu'à l'étang de Moulzoune. Toutefois, à pied, la montée vers l'Etang de Moulzoune ne nécessite que 10 minutes d'une agréable mise en jambes ombragée.Jusqu'à la ligne des crêtes, l'itinéraire suit un sentier de découverte matérialisé par des pannonceaux en bois avec une grenouille indiquant "c'est par là".

 

(0h10 - 1364 m) Etang de Moulzoune

Après un virage, le sentier s'élargit sur une vaste clairière marécageuse, avec sur la droite l'Etang de Moulzoune. Un peu plus haut, on devine un passage en bois sur pilotis qui permet de traverser la zone marécageuse pour rejoindre une cabane, mais il ne faut pas emprunter ce passage. Le sentier continue encore la large piste qui monte dans la forêt sur le flanc gauche de la cuvette où se trouve l'étang. Au niveau de l'étang, on remarque sur le bord gauche de la piste une pierre taillée en assez mauvais état, sur un piedestal. Cette pierre porte le nom de "Croix de Moulzoune", était une stèle en mémoire d'une jeune fille de la région morte prématurément au XIXe siècle. La piste s'engage alors sous le couvert de la magnifique hêtraie: pénombre mystérieuse, absence de sous bois et moëlleux tapis de feuilles mortes.

L'Etang de Moulzoune
La quiétude de l'Etang de Moulzoune
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(0h20 - 1410 m) Barrière et bifurcation

La piste parvient à une barrière à bestiaux métallique que l'on peut traverser en chicane par la gauche, puis, immédiatement après, à une première bifurcation. Le sentier qui part tout droit est barré et un panneau indique: "Danger éboulement, accès interdit", et on ne doit donc pas le prendre. [ C'est le sentier qui monte au plus droit vers la crête et qui passe près du front de taille de la mine de talc de Fangas. Un important pan de la montagne s'est effondré récemment, ce qui explique le panneau. Néanmoins, le sentier, qui sélève parmi les déblais étagés de la carrière progressivement rendus à la végétation, reste à bonne distance de la paroi instable et le risque est donc plutôt théorique... On aperçoit çà et là de courts piliers métalliques servant aux géomètres pour poser leurs instruments afin de contrôler les mouvements de la montagne, rendue instable par l'activité minière.] Continuer donc à droite sur la large piste qui poursuit dans la forêt.

 

(0h40 - 1450 m) Ruines de la Mine de Fangas

Le tracé de la piste a été dévié suite aux récents éboulements, et la pente devient légèrement plus soutenue. Après quelques lacets, on parvient à l'emplacement de la gare supérieure du dispositif qui servait à descendre le talc dans la vallée. [ La carte au 1/25000e indique encore la présence d'un "ancien cable de transport" aboutissant dans la vallée au lieu dit Labarouse légèrement en amont de Montferrier, et aussi un petit pont enjambant la route des Monts d'Olmes sur le trajet du cable. Mais tout ceci a disparu de nos jours. A l'endroit où l'on se trouve, on peut encore voir une grande dalle bétonnée, quelques charriots métalliques, et une courte portion de voie ferrée miniature servant pour le tractage de ces charriots. Quelques bâtiments en ruine sont également visibles. La mine qui avait débuté vers la fin du XIXe siècle, a employé environ 800 personnes au plus fort de son activité. Cette mine se trouvait en quelque sorte en concurrence avec celle de Trimouns à Luzenac, et lors du démantèlement de la voie de chemin de fer de Lavelanet, il fut décidé de privilégier définitivement le site de Luzenac. La mine de Fangas a cessé son activité en 1968.] Poursuivre la piste qui monte maintenant plutôt sur le flanc droit de la cuvette de l'étang. Au bout de quelques minutes, atteindre la borne indiquant le point indiqué "No 4" de l'itinéraire de découverte.

Vestiges de l'activité minière de Fangas
Vestiges de l'activité minière de Fangas: gare supérieure, charriots de transport.
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(0h50 - 1515 m) Source de Fangas

La Source de Fangas se trouve à quelques mètres en retrait de la borne "No 4", nichée dans le creux du talus. Cette source sera peut-être le dernier point d'eau sur l'itinéraire, et il faut donc songer à effectuer le remplissage de toutes les gourdes en prévision de la longue crête et de la nuit. Poursuivre la montée sur la piste. Après un grand virage sur la gauche, la vue se dégage peu à peu sur le paysage de la plaine. Passer devant la Cabane du Vacher, continuer tout droit, toujours sur la piste et déboucher enfin sur la ligne de crête à priximité d'une clôture et d'une sorte de corral endomagé.

Source de Fangas
Source de Fangas
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(1h20 - 1624 m) Bifurcations

Passer la clôture, et poursuivre dans la même direction sud-ouest, le long de la ligne de crête. Une cinquantaine de mètres plus loin, passer un second panneau indicateur et poursuivre toujours dans la même direction. [ Si on a pris tout droit à 1410 m on doit déboucher ici.] La pente s'accentue légèrement (ne pas descendre sur la gauche en direction de la Porteille). Rejoindre le point (1680m) où l'arête nord descendant du Pic de Saint-Barthélemy se sépare en deux, l'une d'elle rejoignant le Planas, l'autre le Taula. C'est désormais cette arête nord-sud que l'on suivra maintenant jusqu'au sommet. Parvenus à ce point sur la crête principale, on commence à découvrir un vaste panorama sur les Corbières et les Pyrénées audoises, et tout près en contrebas, les vestiges de la carrière de la Porteille et le vallon des Sept Fonts. Après quelques mètres de montée en direction du sud, passer une clôture par une porte métallique.

Bifurcations sur la ligne de crête
Panneau indicateur sur la ligne de crête. Au fond, le Mont Fourcat (2001 m)
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(1h40 - 1700/1900 m) Crêtes de Riplemoche

Suivre le sentier qui chemine le long de la crête de Riplemoche, laissant tantôt à gauche, tantôt à droite des éminences secondaires. A partir de 1820 m la vue sur le vallon des Sept Fonts cède la place, sur la gauche à celle sur le vallon du Lasset, d'après le nom du ruisseau issu des étangs s'étageant au nord-est du Pic de Saint-Barthélemy. Vers la côte 1870 m, le sentier contourne franchement à flanc par la gauche un sommet secondaire (côté 1924 m). Peu après avoir quitté la ligne de crête pour effectuer ce contournement, une bifurcation est matérialisée par de la peinture sur un gros caillou. Le sentier de gauche, (indiquant "Lacs") qui, en descendant, mène aux étangs des Truites, du Diable et Supérieur, doit être laissé pour continuer en montant par celui de droite (indiquant "StBart"). Après avoir effectué le contournement, passer une clôture à demi effondrée, pour parvenir ensuite rapidement à une sorte de large col ou de replat sur la crête principale.

Chevaux sur la crête de Riplemoche
Chevaux sur la crête de Riplemoche
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(2h20 - 1909 m) Pla de Pibert

De cette large croupe, la vue s'ouvre au sud vers une vaste étendue presque plate et couverte de végétation basse, parsemée de petits sapins : le Pla de Pibert. A peu de distance, la pente de la crête s'accentue pour partir à l'assaut de nouveaux sommets secondaires, mais plus marqués et plus rocheux que jusqu'ici. Poursuivre le sentier qui s'élève franchement, plein sud, en direction d'une zone boisée où abondent les perdrix. A la traversée de ce bois, la pente se fait plus rude. Délaissant momentanément la crête, on ne tarde pas à sortir du couvert pour déboucher dans une combe dégagée, qui rejoint finalement la crête principale au niveau d'un petit col (environ 2100 m) d'où la vue plonge à l'est sur l'Etang des Truites..

Le Pla de Pibert et le Pic de Girabal
Le Pla de Pibert. Au fond, le Pic de Girabal, avec à sa gauche, le Col de Girabal.
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(2h50 - 2100 m) Petit Col

De ce petit col, en se retournant, on peut voir en grande partie le chemin parcouru depuis l'accès aux crêtes . Le sentier reprend la crête principale. Un court raidillon amène à une succession de petits cols sur une portion de crête peu inclinée, d'où la vue porte maintenant sur l'Etang du Diable. Le paysage se fait progressivement plus mineral et les buissons bas (bruyère, myrtille) cèdent définitivement la place au gispet, herbe rase et verte, mais obstinément piquante lorsqu'on s'y assoit.

Les sommets restant à gravir le long de la crête
Les sommets restant à gravir le long de la crête.
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(3h30 - 2276 m) Sommet secondaire (sans nom)

La derniere éminence avant le sommet du Pic lui-même est une sorte de tertre, sans nom sur les cartes, côté à 2276 m. Son versant est plonge en une paroi verticale vers l'Etang du Diable. A l'approche de ce tertre, le sentier se fait plus raide, et un court passage de quelques mètres nécessite de mettre les mains sur le rocher. Ensuite, le sentier le contourne à peu de distance par l'ouest et débouche à un petit col près de son sommet. Depuis ce col, on découvre pour la première fois l'Etang Supérieur, coincé entre les parois du Pic de Saint-Barthélemy et du Pic de Soularac. Quelques secondes suffisent alors pour parvenir à ce sommet secondaire qui offre la seule opportunité de pouvoir apprécier la silhouette de la face nord du Pic de Saint-Barthélemy sur cet itinéraire (la première photo de cette page est prise de ce sommet).

(4h00 - 2348 m) Sommet du Pic de Saint-Barthélemy

Si l'on a fait le détour précédent, resdescendre jusqu'au petit col où l'on avait laissé le sentier. A cet endroit débute un paysage chaotique de blocs rocheux amassés les uns contre les autres. Poursuivre en direction du sommet sur ce chaos, en laissant à droite une étrange combe rocheuse presque horizontale, puis parvenir dans une zone de végétation rase, où l'on ne tarde pas à rencontrer le sentier qui monte du Col du Trou de l'Ours venant des Etangs ou du Pic de Soularac. Le sommet n'est plus alors qu'à quelques mètres aisément franchis. Du sommet, le panorama embrasse plus de la moitié de la chaîne, du Pic du Midi de Bigorre jusqu'au Pic du Canigou et à la Mer Méditérranée.

Le Pic du Midi de Bigorre vu du Pic de Saint-Barthélemy.
Le Pic du Midi de Bigorre au couchant, vu du Pic de Saint-Barthélemy.
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Le Pic du Canigou vu du Pic de Saint-Barthélemy.
Le Pic du Canigou vu du Pic de Saint-Barthélemy.
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page mise à jour le 27 octobre 2005